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Les deux amis de Bourbonne

Denis Diderot

Denis Diderot

Les deux amis de Bourbonne

NOTICE PRÉLIMINAIRE

Voici la Notice qui prГ©cГЁde ce conte dans l'Г©dition BriГЁre:

В«Au mois d'aoГ»t 1770, Diderot[1 - Il n'y alla pas seul, il Г©tait avec Grimm, qui raconte les faits (Correspondance littГ©raire, 1er dГ©cembre 1770) et donne comme motifs ayant dГ©terminГ© le titre et le sujet du conte, non-seulement les Deux Amis, de Saint-Lambert, mais encore les Deux Amis, drame de Beaumarchais, et les Deux Amis ou le Comte de Meralbi (par Sellier de Moranville), roman en 4 volumes, tous ouvrages dont on s'occupait alors et qui n'avaient pas eu de succГЁs.] vint Г  Bourbonne-les-Bains, prГЁs de Langres, pour y voir une amie qui avait menГ© sa fille aux eaux dans l'espГ©rance de lui rendre la santГ© altГ©rГ©e par les suites d'une premiГЁre couche. Il trouva ces dames occupГ©es, pour se dГ©sennuyer, Г  Г©crire des contes qu'elles adressaient Г  leurs correspondants de Paris. L'un d'eux venait Г  son tour de leur envoyer les Deux Amis, conte iroquois que Saint-Lambert avait fait paraГ®tre peu de jours aprГЁs sa rГ©ception Г  l'AcadГ©mie franГ§aise. Diderot eut l'idГ©e de riposter par l'histoire des Deux Amis de Bourbonne, dont la simplicitГ© contraste d'une maniГЁre si touchante avec la prГ©tention du conte de Saint-Lambert. Cet Г©crit, Г©chappГ© sans effort Г  la plume du philosophe, et dans lequel on retrouve des personnages contemporains, fut adressГ© par la jeune malade, ou la petite sЕ“ur, au petit frГЁre, son correspondant, qui lui avait envoyГ© le conte iroquois.В»

Nous n'avons à ajouter à ce qui précède que deux mots. Les dames que retrouva Diderot à Bourbonne étaient Mme de Meaux et Mme de Prunevaux, sa fille. Le conte passa pour être de cette dernière, et comme son correspondant le croyait vrai, elle dut avoir de nouveau recours à Diderot pour le compléter. C'est à ce même moment que Diderot fit une courte excursion à Langres. Il revint de ce voyage ayant en portefeuille, outre les Deux Amis de Bourbonne, l'Entretien d'un père avec ses enfants, inspiré par la visite de la maison paternelle. Sur ces entrefaites, Gessner lui fit demander, comme une faveur, quelques pages pour accompagner la traduction de ses Nouvelles Idylles. Il lui donna les deux morceaux qui furent insérés en tête des Contes moraux et Nouvelles Idylles de MM. D… et Gessner (Zuric, chez Orel, Gessner, Fuessli et Cie, 1773, petit in-8o), sous ce titre: Contes moraux de M. D… Ils ont été souvent réimprimés.

Voici ce que dit Г  ce sujet Gessner, dans la prГ©face de l'Г©dition in-4o ornГ©e de frontispice, figures, en-tГЄtes et culs-de-lampe gravГ©s Г  l'eau-forte par lui-mГЄme (1773, IV, 184 pages. Zuric, chez l'auteur):

«Les premiers ouvrages de M. Gessner ont été reçus si favorablement dans les païs étrangers et surtout en France, qu'il ne s'intéresse pas moins à la traduction[2 - C'était Meister le traducteur.] de celui-ci qu'à l'original même…

«M. Gessner a communiqué son projet aux amis qu'il a à Paris, et particulièrement à M. D… dont l'approbation lui a toujours été si précieuse. Cet homme célèbre a eu la bonté de lui envoyer en manuscript les deux contes moraux qui précèdent la traduction des Nouvelles Idylles. M. Gessner se trouve heureux de pouvoir offrir à la France un présent qu'elle recevra sans doute avec plaisir et qui sera le monument d'une amitié que la seule culture des lettres a fait naître entre deux hommes que des contrées éloignées ont toujours tenus séparés.»

Dans la prГ©face de l'Г©dition des Idylles de Gessner, illustrГ©es par Moreau (1795), Renouard dit qu'il a pu corriger sur les manuscrits annotГ©s par Diderot, et qui Г©taient en sa possession, le texte des Deux Amis de Bourbonne et de l'Entretien d'un pГЁre et de ses enfants.

C'est de ces deux contes que l'abbГ© de Vauxcelles, dont nous avons dГ©jГ  parlГ© (Notice du SupplГ©ment au voyage de Bougainville), disait qu'ils faisaient au milieu des Idylles de Gessner l'effet В«de satyres parmi des nymphes!В»

Disons,