Собор Парижской Богоматери / Notre-Dame de Paris
Виктор Мари Гюго
София Андреевна Бакаева
А. П. Гайденко
Легко читаем по-французски
Знаменитый роман Виктора Гюго «Собор Парижской Богоматери» десятки раз экранизировался, ставился на сцене, в том числе и в жанре мюзикла – последняя такая постановка, как известно, стала одной из самых популярных в мире.
Р’ РѕСЃРЅРѕРІРµ романа увлекательный сюжет, история любви РіРѕСЂР±СѓРЅР° Квазимодо Рє прекрасной Рсмеральде. Следить Р·Р° всеми поворотами фабулы (Р° РѕРЅР° РІ романе весьма причудлива) доставляет такое же удовольствие, как Рё язык самого писателя, его умение соединять высокую романтику СЃ шуткой Рё РјСЏРіРєРѕР№ иронией; особенно это чувствуешь, РєРѕРіРґР° читаешь РєРЅРёРіСѓ РїРѕ-французски.
В настоящем издании текст романа несколько сокращен и снабжен комментариями, главным образом касающимися исторических реалий и некоторых языковых сложностей. В конце дан небольшой французско-русский словарь.
Виктор Гюго. Собор Парижской Богоматери / Victor Hugo. Notre-Dame de Paris
© Бакаева С. А., Гайденко А. П., адаптация текста, комментарии, словарь, 2015
© ООО «�здательство АСТ», 2015
Livre premier
I
La grand’salle
Il y a aujourd’hui trois cent quarante-huit ans six mois et dix-neuf jours que les Parisiens s’éveillèrent au bruit de toutes les cloches sonnant à grande volée dans la triple enceinte de la Cité, de l’Université et de la Ville.
Ce n’est cependant pas un jour dont l’histoire ait gardé souvenir que le 6 janvier 1482. Rien de notable dans l’événement qui mettait ainsi en branle, dès le matin, les cloches et les bourgeois de Paris. Ce n’était ni un assaut de Picards ou de Bourguignons, ni une châsse menée en procession, ni une révolte d’écoliers dans la vigne de Laas, ni une entrée de notredit très redouté seigneur monsieur le roi, ni même une belle pendaison de larrons et de larronnesses à la Justice de Paris.
Le 6 janvier, ce qui mettait en émotion tout le populaire de Paris[1 - ce qui mettait en émotion tout le populaire de Paris – что взволновало всю парижскую чернь], comme dit Jehan de Troyes[2 - Jehan de Troyes – историк и юрист XV века], c’était la double solennité, réunie depuis un temps immémorial, du jour des Rois et de la Fête des Fous.
Le peuple affluait surtout dans les avenues du Palais de Justice, parce qu’on savait que les ambassadeurs flamands, arrivés de la surveille, se proposaient d’assister à la représentation du mystère et à l’élection du pape des fous, laquelle devait se faire également dans la grand-salle.
Ce n’était pas chose aisée de pénétrer ce jour-là dans cette grand-salle, réputée cependant alors la plus grande enceinte couverte qui fût au monde. La place du Palais, encombrée de peuple, offrait aux curieux des fenêtres l’aspect d’une mer, dans laquelle cinq ou six rues, comme autant d’embouchures de fleuves, dégorgeaient à chaque instant de nouveaux flots de têtes.
Aux portes, aux fenГЄtres, aux lucarnes, sur les toits, fourmillaient des milliers de bonnes figures bourgeoises, calmes et honnГЄtes, regardant le palais, regardant la co